The need to prevent convicted prisoners and other offenders from reoffending constitutes a major challenge for both criminal justice and penitentiary systems. Reoffending rates are considerable – in many instances they are even high – while the issue is tremendously complicated. Rehabilitation (sometimes described as resocialisation, reintegration or treatment) is an important tool to prevent reoffending, but has clearly become less self-evident in many jurisdictions in recent decades. This volume therefore first of all focuses on the value of restoring offenders to a useful life from the perspective of prisoners, their family, society, the tax-payer, prison staff and administration and victims, as well as from a criminological viewpoint. Notwithstanding these actual values of rehabilitation measures, their application alone may not be sufficient to prevent someone from reoffending. This particularly applies to high risk offenders, i.e. those who pose a substantial risk of further serious offending, such as sex offenders, terrorists, and members of organized criminal groups. This volume therefore also considers measures to deal with high risk offenders during and after their sentence, and the arguments for and against their use.
La nécessité d’empêcher les détenus condamnés et autres délinquants de repasser à l’acte est le défi de taille que la justice criminelle et les systèmes pénitentiaires se doivent de relever.Les taux de récidive sont considérables (il n’est pas rare qu’ils soient même élevés) et le problème est extrêmement complexe. La réhabilitation (parfois décrite comme resocialisation, réinsertion ou encore traitement) est un outil important pour prévenir la récidive, bien qu’au cours des dernières décennies, son importance se soit clairement amoindrie dans bon nombre de juridictions. Aussi, le présent ouvrage se concentrera avant tout sur la valeur de la réintégration des délinquants dans une vie utile, tant du point de vue des détenus, de leur famille, de la société, du contribuable, du personnel et de l’administration pénitentiaires et des victimes, que d’un point de vue criminologique. Bien que la valeur des mesures de réinsertion soit bien réelle, leur seule application peut s’avérer insuffisante pour prévenir la récidive. C’est particulièrement vrai dans le cas des délinquants à haut risque, c’est-à-dire ceux qui présentent un risque important de nouveau délit grave, tels que les délinquants sexuels, les terroristes et les membres de groupes criminels organisés. Cet ouvrage abordera dès lors les mesures permettant de traiter les délinquants à haut risque durant l’exécution de leur peine et au terme de celle-ci, ainsi que les arguments favorables et défavorables à leur utilisation.